Journée « Zéro discrimination »

CHAQUE 1ER MARS, C’EST LA JOURNÉE MONDIALE ZÉRO DISCRIMINATION.

Lancée par l’ONUSIDA en 2014, la Journée Zéro Discrimination vise à promouvoir le refus de la discrimination envers les séropositifs ou les malades du sida.

Mais c’est aussi un appel adressé aux individus partout dans le monde afin de promouvoir et célébrer les droits de chaque personne à vivre dans la dignité.

Il s’agit aussi de rappeler aux états qu’ils ont l’obligation morale et légale d’abroger les lois discriminatoires et d’adopter des lois qui protègent les individus contre la discrimination.

La Journée Zéro Discrimination contribue à créer un mouvement mondial de solidarité pour en finir avec toutes les formes de discrimination.

Le symbole de la discrimination zéro est le papillon, reconnu comme un signe de métamorphose.

LA DISCRIMINATION INSCRITE DANS LES LOIS

« Lorsque les plus marginalisés et vulnérables sont confrontés à la discrimination et aux abus, nous sommes tous fragilisés, », exprime le secrétaire général des Nations Unions Ban Ki-moon.

La discrimination désigne le fait d’appliquer un traitement différent, négatif et défavorable à des personnes sur la base de leur race ou de leur origine ethnique, de leur religion ou de leurs convictions, de leur handicap, de leur âge ou de leur orientation sexuelle.

Mais ces discriminations ont un impact très négatif dans la lutte contre le SIDA.

Alors que la santé devrait être ouverte à tous, la discrimination dans les centres médicaux reste largement répandue.
Tout obstacle interdisant l’accès à des établissements de santé, notamment pour le dépistage, les services de soin et de traitement doit être supprimé.

Des lois peuvent empêcher les individus d’accéder à des prestations ou des services, par exemple lorsque les filles ne sont plus autorisées à aller à l’école si elles sont enceintes ou lorsque les femmes ne peuvent pas accéder à des services financiers sans la permission de leur mari.

Certaines lois peuvent aussi imposer le consentement parental pour l’accès des adolescents aux services de santé, ou encore des restrictions d’entrée, de séjour et de résidence pour les personnes vivant avec le VIH.

DES CHIFFRES POUR COMPRENDRE POURQUOI IL FAUT AGIR SUR LES LOIS :

  • Dans 29 pays, les femmes doivent obtenir le consentement de leur époux ou de leur partenaire pour accéder aux services de santé sexuelle et reproductive.
  • Dans 92 pays, les filles peuvent être mariées avant l’âge de 18 ans.
  • Dans 112 pays, le viol conjugal n’est pas puni par la loi.
  • Dans 49 pays, il n’existe pas de loi spécifique contre la violence conjugale.
  • Dans 45 pays, il n’existe pas de législation contre le harcèlement sexuel.
  • Au total, 150 pays ont au moins une loi qui traite différemment les femmes et les hommes, et 63 pays en ont cinq voire plus.
  • Au moins 5 pays indiquent que les personnes peuvent être poursuivies ou punies parce qu’elles ont des préservatifs en leur possession.
  • 67 pays criminalisent les relations entre personnes de même sexe.
  • Dans 8 pays au moins, la peine de mort est encore appliquée pour les relations entre personnes de même sexe.
  • Dans 17 pays, les personnes transgenres sont hors-la-loi
  • Seulement 9 pays dans le monde prévoient la reconnaissance légale du genre non binaire et donnent un statut légal aux citoyens qui n’entrent pas dans la catégorie de sexe masculin ou féminin.
  • Au moins 20 pays dans le monde imposent encore des restrictions de déplacement d’une forme ou d’une autre aux personnes vivant avec le VIH.
  • Au moins 68 pays ont des lois qui criminalisent spécifiquement la non-divulgation de la séropositivité au VIH, l’exposition au VIH ou la transmission du VIH.
  • 45 pays ont indiqué avoir des lois imposant l’obligation d’obtenir le consentement parental pour accéder aux services de dépistage du VIH

EN 2018, CERTAINS PAYS ONT RÉALISÉ DES AVANCÉES DANS LEUR CADRE LÉGAL :

En Inde : abrogation de l’article du code pénal qui criminalise les relations entre personnes du même sexe

Aux Philippines : abaissement de l’âge de la majorité à 15 ans, pour le dépistage volontaire du VIH sans consentent d’un parent ou tuteur

Au Malawi : abrogation des dispositions qui criminalisaient la non divulgation de la séropositivité, l’exposition au VIH et sa transmission.

SUR LE WEB :

Sur les réseaux sociaux, l’hashtag utilisé est #zerodiscrimination

Le site de l’ONUSIDA , source principale de cet article.
https://lesjourneesmondiales.fr/Agenda/journee-mondiale-zero-discrimination/

L'événement est terminé.